Une vague migratoire d'ouest en est ?

Le 6 août Orbán est interviewé par la chaîne de télévision américaine Fox Newx. L’interviewer, Tucker Carlson, revient sur le déferlement migratoire de 2015 que la Hongrie est parvenue à entraver, offensant ainsi une bonne partie des pays européens. Orbán lui répond que ces pays croient dur comme fer qu’un mélange entre des communautés différentes – entre des autochtones (aux racines chrétiennes) et des nouveau-venus (des musulmans) – produira de bons résultats. C’est très risqué, et il est évident qu’il n’est pas impossible, non seulement que ça ne tourne pas bien, mais même que ça tourne très mal. Et chaque pays a le droit d’accepter ce risque ou de le refuser. Les Hongrois ont décidé de ne pas prendre le risque du mélange. Carlson lui rappelle qu’à la fin des années 1980 beaucoup d’américains le voyaient comme un héros tandis que maintenant le Président Biden le considère comme une « brute autoritaire ». Pour Orbán ce qui se passe en Hongrie avec ses succès sur les plans économique, démographique et culturel constitue un véritable casse-tête pour les prétendus progressistes. Il s’étonne que la communauté internationale puisse apporter son soutien à l’opposition hongroise, une coalition de forces post-communistes alliées à la droite antisémite. Il remarque que même si cette dynamique n’est pas encore massive, de plus en plus de citoyens d’Europe de l’Ouest s’installent en Europe centrale. Des citoyens qui estiment que l’ordre public n’est plus assuré dans leur pays d’origine, que l’avenir y est incertain. Pour Orbán on ne peut pas exclure une vague migratoire d’un genre nouveau, d’ouest en est.